La déchirure musculaire, comment la traiter?

La déchirure musculaire est l’une des blessures les plus fréquentes chez le sportif. Seulement, depuis des années elle n’est pas traitée efficacement. On met le sportif au repos complet, pour la plupart des cas, un repos trop long..

Lorsque les muscles sont agressés, il va y avoir une inflammation qui permettra de réparer ou  cicatriser le plus efficacement possible. Cela va entrainer une impuissance du membre, une perte de fonction.

On identifie 4 composantes principales dans l’inflammation: la chaleur, la douleur, le gonflement et la rougeur.

Au niveau biologique, l’inflammation est la réponse correspondant à un afflux de substances dans la circulation sanguine qui est une réaction vasculaire. C’est ce qui provoque donc le gonflement des tissus avec l’apparition d’un œdème douloureux si l’on exerce une pression sur les tissus.

Ensuite une seconde réaction, avec l’arrivée des cellules du système immunitaire. Elles vont entrer dans les tissus, c’est la phase appelée la diapédèse.

Lors d’un claquage musculaire, la lésion est stérile car elle n’est pas ouverte ce qui n’amène aucun risque d’infection nécessitant l’intervention d’anticorps. Cependant, des cellules vont stimuler une réaction inflammatoire en détruisant les débris abimés des tissus. Et c’est après cette étape que des cellules vont entamer l’étape anti-inflammatoire.

L’inflammation est indispensable la réparation des tissus, elle dure environ 2 à 3 jours avant de laisser la place à la reconstruction des tissus.

Erreur à ne pas faire au moment de la déchirure musculaire?

Bien souvent il y à hésitation entre mettre du chaud ou mettre de la glace. Au moment de la déchirure musculaire survient une forte douleur. On peut donc penser que mettre de la glace et prendre des médicaments anti-inflammatoire serait la solution pour apaiser et diminuer la douleur. Ce qui en soit n’est pas faux. Seulement, l’effet du froid va contracter les vaisseaux sanguins ce qui va engendrer une insensibilisation de la zone douloureuse et diminuer l’apparition d’hématome. Cela va réduire considérablement le temps de réparation des tissus et empêcher une guérison rapide pour une reprise de l’activité.

Tandis que le chaud, un des composants de l’inflammation, ne permet pas d’apporter une guérison plus rapide de la blessure.

Faut-il immobiliser le membre complètement et se mettre au repos?

La aussi il y a à revoir… Les temps de repos sont souvent beaucoup trop importants.
Il est bon de commencer une rééducation prudente et en douceur par des étirements et contractions dans la limite de la douleur 2 jours après blessure. Cela va permettre au sportif de pouvoir reprendre le sport à haut niveau ou son activité sans récidive 3 semaines avant une rééducation plus tardive après la blessure. La reprise va permettre la reconstruction des tissus du muscle avec de nouvelles fibres qui remplaceront les anciennes grâce à l’activation des muscles.

Que faut-il donc faire?

Il est préférable de laisser la nature faire, si il y a une prise d’anti-inflammatoires, il vaut mieux les prendre après les 3 premiers jours pour laisser les cellules jouer leur rôle dans un premier temps, avec la phase d’inflammation et la phase anti-inflammatoire. La prise de médicaments aura pour but de rendre la phase anti-inflammatoire plus efficace.

De plus, vous pouvez bander et compresser la lésion sans mettre de froid pour ne pas bloquer l’inflammation et ne pas resserrer les vaisseaux.

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